#4: Traverser l’Europe à vélo

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Bonjour c’est François et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast de LingQ en français.

Aujourd’hui, je me trouve dans la magnifique ville d’Antalya

qui se trouve dans le sud de la Turquie et je ne suis pas seul!

Je suis avec Laya! Laya qui vient de traverser l’Europe à vélo.

Oui, vous avez bien entendu!

Laya a traversé l’Europe depuis la France jusqu’à la Turquie en vélo.

C’est pourquoi j’ai décidé de l’interviewer.

Dans cet épisode vous allez découvrir des choses passionnantes, comme par exemple:

Pourquoi le vélo est un des meilleurs moyens de locomotion quand on voyage.

Laya va nous faire découvrir son incroyable aventure

Les pays qu’elle a traversé.

Son pire souvenir, mais aussi son plus beau souvenir.

Enfin, Laya va vous partager ses meilleurs conseils

quand on souhaite voyager seul et quand on est une fille.

N’hésitez pas à liker, commenter et partager cet épisode

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Vous êtes prêts ? Alors c’est parti!

Eh bien, merci d’avoir accepté mon invitation pour ce podcast de LingQ en français.

Alors, on a un point commun et ce point commun, c’est qu’on se trouve tous les deux

en ce moment en voyage au sud de la Turquie, à Antalya

mais il y a une grande différence, c’est que toi tu as effectué ce voyage à vélo.

Alors pourquoi tu as choisi le vélo?

Alors, à la base, je n’étais pas censé partir en vélo.

Je devais partir en Amérique du Sud

et sauf qu’avec le COVID c’était compliqué.

Les billets d’avion étaient très chers et si on prenait un billet d’avion

Il fallait prendre un billet d’avion remboursable.

Trop compliqué.

Du coup avec mes amis, avec qui je suis partie, on s’est dit:

On va prendre un projet qui nous motive encore plus que d’aller en Amérique du Sud.

Donc, il faut quelque chose qui soit un challenge

qui, en même temps, on voulait pas aller trop vite parce qu’on voulait voir le pays

Enfin, on voulait être tranquilles.

Du coup, on s’est dit le vélo! Le vélo c’est… Je n’avais jamais essayé.

Je n’avais pas fait du vélo depuis très très longtemps.

Eh bien, c’était une bonne idée pour moi et pour elle et du coup voilà!

Et pourquoi spécifiquement le vélo plutôt que, par exemple, le bus, l’avion ou la marche à pied ?

Qu’est ce qui t’attire vraiment dans le vélo?

– D’habitude, on voyage en auto stop. – D’accord.

et c’est super cool parce qu’on rencontre plein de locaux.

On peut avancer assez vite, mais en même temps, on peut s’arrêter.

Ça nous plaisait vraiment.

Le bus, c’est cool, mais ça va trop vite.

L’avion, je ne suis pas fan dans tous les cas

Parce que déjà j’ai peur de l’hauteur et puis même, ça va trop vite.

La marche à pied, je l’ai déjà fait une fois et c’était sympa.

Mais c’est très long et ça fait mal au dos.

Et le vélo, du coup, c’est vraiment l’entre deux.

En même temps, tu as le temps de regarder les paysages.

C’est super joli et je pense que le côté écologique aussi ça nous a bien inspiré.

On s’est dit on ne va pas polluer.

On va pouvoir en même temps être indépendantes.

C’était super important pour nous, ça, de pouvoir s’arrêter quand on voulait.

On voulait camper aussi.

Du coup, oui! Et je pense l’économie aussi, ce n’est pas très cher.

Enfin, on a déjà acheté du matériel, donc ça, ça a coûté un peu.

Mais à part le matériel, pour finir, on campait donc ça allait… et quelques auberges.

Donc, là, je pense que le mélange de tout ça

a fait qu’on s’est dit oui, le vélo, ça peut nous plaire.

Est ce que c’est un moyen de locomotion

que tu conseillerais à des gens qui souhaitent partir en voyage?

Oui, carrément, carrément! Allez y, allez y!

Non, franchement, c’est un super moyen de voyager vraiment…

Tous les gens que j’ai rencontrés à vélo sont tous fans en fait..

C’est… Oui, comme je disais..

Il y a tellement de manières de rencontrer des gens en vélo parce que tu t’arrêtes dans les petits villages

Tu vas dans des endroits qui ne sont pas touristiques.

Et ça, c’est complètement différent que quand tu vas d’un point A à un point B avec le bus

Tu dois déjà faire le checking avant de regarder…

“Humm qu’est ce que je vais visiter?” “Qu’est ce que je vais aller voir ?”

“Donc, eh bien, très bien. Il faut que je réserve le bus”

En vélo, tu pars et tu te retrouves dans un endroit complètement paumé.

Tu te dis “C’est joli ici!” et tu serais jamais venu ici si tu n’avais pas de vélo.

Et je pense que le fait que les gens soient intrigués aussi, c’est super cool.

Tu as pleins de gens qui nous posaient des questions, qui nous arrêtaient et tout!

Et ça c’est sympa.

Du coup, on rencontre des gens plus facilement aussi je pense.

C’est pas vraiment une manière habituelle de voyager à vélo.

Enfin, on voyage… on fait des randonnées à vélo de 2-3 jours

mais faire un grand voyage à vélo, c’est vraiment inhabituel.

Oui clairement.. Après, il y en a de plus en plus, j’ai l’impression quand même

Eh bien, ma pote du coup, suivait pas mal de personnes à vélo.

Son copain était parti faire l’Amérique du Sud à vélo.

D’accord.

Donc déjà, il y avait quand même un peu d’idées par là

et on avait rencontré un mec en Croatie quand on voyageait en stop

qui lui était parti de Tokyo pour retourner en France.

– Ça faisait deux ans qu’il était sur la route – D’accord.

Et il avait l’air tellement bien, tellement calme.

C’est vrai que c’est inspirant.

J’avais gardé quand même l’idée un peu en tête et du coup quand on m’a proposé ça…

– Tu as sauté sur l’occasion. – Oui, carrément!

Et du coup, est ce que c’est quelque chose qui faisait peur au début, de partir à vélo ?

Pas peur.

Enfin, pas peur dans le sens “Oh, je ne veux pas y aller”.

Plus… peut être j’avais…

Oui, je me disais que j’allais peut être m’ennuyer d’être tout le temps assise.

En plus, j’ai vraiment pas l’habitude de faire du vélo.

Je pense à la dernière fois que j’en avais fait

C’était quand j’avais 12 ans à part peu être deux fois l’année dernière.

Donc, oui, j’avais peur de m’ennuyer, que ça soit long, toujours assise

D’être trop statique en fait.

Et après le reste, pour finir.. Non, ça va.

Parce que, bon, j’avais l’habitude de voyager, donc, c’était juste une nouvelle manière de le faire

et d’avoir les copines avec moi. C’est juste…

On était juste parti dans le délire une fois qu’on a commencé à imaginer le voyage “allez c’est bon!”

Et ça a mis longtemps entre la préparation et le début du voyage?

Très bonne question. Je ne sais plus exactement.

Pas trop longtemps, mais on n’est pas très organisées.

Moi, je ne suis pas du tout organisée.

Lila, une des filles avec qui je suis partie, je dirais moyennement.

Et Marion est celle qui va être un peu plus structurée, peut être qui va nous dire

“Bon, peut être il faudrait regarder un itinéraire, peut être il faudra choisir où on va?”

Donc, merci Marion grâce à elle on a pu un peu s’organiser un peu en avance.

Mais, ouf! Par exemple, j’ai reçu mon vélo, parce que je l’ai acheté exprès pour le voyage

Et j’ai reçu mon vélo deux jours avant de partir chez ma pote.

Du coup, je suis arrivé chez elle, on a dormi et on est partis le lendemain.

Du coup, je n’ai même pas essayé le vélo.

Il était… Enfin, je n’ai pas pu le régler à ma hauteur..

Enfin, j’ai dû vraiment improviser tout le long..

Par exemple, un mois après être parti

J’ai réalisé que… Enfin, mes freins faisaient un bruit bizarre.

Ça faisait “tit, tit, tit” tout le temps.

Du coup, je suis allé voir un réparateur et en fait, il m’a expliqué que le frein

était trop réglé, enfin, trop serré et du coup ça appuyait sur le frein depuis un mois.

Et je freinais pendant que j’avançais!

Tu t’ai ajouté une charge pendant des mois et des mois, d’accord.

Exactement, j’ai passé un mois à rouler en reculant la voiture… Enfin, pour finir…

C’était cool parce qu’une fois qu’ils m’ont enlevé ça, j’ai tracé.

D’accord, tu avais vraiment pris l’habitude d’avoir cette charge et du coup…

C’est comme quand un gros sac à dos et tu l’enlève, après, tu te sentais libre.

Exactement, donc, on n’a pas tellement préparé…

Un peu forcément, on avait réfléchi à plusieurs itinéraires

Et bon, on a choisi du coup au dernier moment, enfin, pas au dernier moment…

Mais bon, on s’est fixé sur un au bout d’un moment, peut être un mois ou deux mois avant quoi!

– D’accord. – Un truc comme ça.

Et du coup, quel avait été ton projet de base et l’itinéraire de base?

– Alors du coup, nous, on voulait aller à Copenhague. – D’accord.

On s’était dit direction Copenhague!

Et il y a un EuroVelo qui longe la mer du Nord.

Et c’est quoi un EuroVelo pour les gens qui ne connaissent pas?

Oui, l’EuroVelo c’est des routes spécialisées pour les cyclistes.

Donc il y en a, je crois, 13, mais je dis peut être une bêtise.

Je ne suis pas sûr, c’est à vérifier. Il y en a13 ou un truc comme ça en Europe.

Et s’est spécialisé vraiment pour traverser les pays européens en général.

Et c’est vraiment plus sécurisé.

C’est balisé et le plus souvent, c’est censé quand même être un peu joli

C’est des endroits assez sympa.

Donc là, par exemple, ça longeait la mer du Nord.

D’accord.

Après, il y avait l’itinéraire de base

et l’itinéraire qu’on a fait, qui est forcément différent.

Parce qu’une fois sur l’EuroVelo on a réalisé que déjà, c’était long et on avait…

On avait une deadline pour ma pote qui devait rentrer en France depuis Copenhague.

Du coup, on a dû couper quelques parties.

Et puis, il y a eu un moment où en fait, on en avait marre de la mer.

– D’accord. – C’est joli, mais…

– C’était monotone? – Oui et puis tu as..

Nous, on avait prévu dans notre tête.

En tout cas, c’était qu’on allait longer la mer, les cheveux au vent et tout.

Et en fait, des fois, il y avait des énormes digues qui empêchaient de voir la mer.

Donc, c’était un peu monotone.

Et tu as peut être le vent aussi.

Oui, oui, on a eu beaucoup de vent et il va toujours de face.

Parce que c’est une règle j’ai l’impression au vélo.

J’ai eu les vents de dos un fois sur les 6 derniers mois.

Donc, c’est vraiment une règle de l’avoir toujours de face.

Et quand tu es en pleine mer, il n’y avait rien pour s’abriter.

Oui, là, c’était un peu violent.

On a eu des moments où c’était un peu dur quand même à cause de ça.

Où pour le coup, avec le poids du vélo et la fatigue.

En fait, c’est fatigant, enfin, ça te fait mal à la tête. Le vent, oui…

Et du coup, pourquoi aujourd’hui tu es à Istanbul, alors que tu avais prévu d’aller à Copenhague?

Alors, du coup, je suis allée à Copenhague.

Ah tu es allée à Copenhague, d’accord.

Je suis allée à Copenhague parce qu’on a fini par y arriver.

Une de mes potes, donc Lila, est repartie en France.

– Avec Marion, on a pris un bus jusqu’à Berlin. – D’accord.

et de Berlin, on a pédalé jusqu’à Prague, où elle, elle est partie de Prague.

D’accord.

Et moi, de là, je me suis retrouvée toute seule.

D’accord.

Je n’avais pas spécialement envie de rentrer, mais je ne savais pas trop quoi faire.

Du coup, je me suis dit, alors pareil, je ne sais pas pourquoi.

– Je me suis dit Bratislava! – D’accord.

Bratislava, ça a l’air sympa.

Enfin, j’y étais déjà allé, mais je n’avais pas du tout visité la Slovaquie.

Du coup, je me suis dis:

Bah, je vais aller voir en Slovaquie ce qui s’y passe.

Mais j’ai descendu…

Je suis descendu du coup jusqu’à Brno en République tchèque.

Et puis j’ai rejoint Bratislava avec quelques mésaventures

qui m’ont fait passer très rapidement en Autriche pendant un ou deux jours.

D’accord.

Et une fois à Bratislava, même constat.

Je ne sais pas quoi faire, je sais pas où aller.

Bon, qu’est ce que je vais faire ?

Et je sais plus pourquoi j’ai décidé d’aller direction la mer du Nord.

– Euh, non, pas du tout, la mer noire. – D’accord.

parce qu’il y avait des EuroVelo aussi qui y passaient. Je crois que c’était le 6 ou le 13.

– Je pense que c’est le 6 qui passe… – Tu le sais mieux que moi…

ça m’intéressais, je voulais le faire, c’est pour ça.

Eh bien, du coup, j’ai suivi un peu le 6 et j’ai commencé à descendre…

Oui, à la base, je voulais atteindre la mer noire… à chaque fois je veux dire la mer du Nord, la mer Noire!

Et du coup, je l’ai suivi jusqu’à Belgrade.

Et une fois à Belgrade, j’ai rencontré un gars qui travaillait dans une auberge,

D’accord.

qui m’a présenté un pote à lui et qui allait à Istanbul en van.

Et là, moi dans ma tête. C’est vrai que Istanbul,

j’aurais bien aimé y aller, mais il commence à faire froid.

Je voulais passer par la Roumanie parce que j’étais jamais allé en Roumanie et ça avait l’air trop beau.

Et du coup, c’était l’opportunité parfaite. Je lui ai dis “eh bien oui! je vais venir avec toi.”

Du coup, je l’ai rencontré une soirée et puis dès le lendemain…

On est partis ensemble jusqu’à Istanbul.

Du coup, je me suis retrouvé à Istanbul.

Lui, il est rentré… Enfin, il est reparti de son côté

et après à Istanbul, j’ai rencontré deux gars qui voyageaient aussi à vélo

Qui m’ont dit qu’ils allaient au sud de la Turquie.

Du coup, pareil. Je me suis vraiment laissé porter

Et tu as fait Istanbul – le sud de la Turquie à vélo.

Oui, oui.

Oui, j’ai fait avec les deux et après, eux ils sont partis aussi.

Et là, du coup, je suis partie de…

On est arrivé à mon Marmaris et j’ai dû prendre un bus pour Fethiye

parce qu’il y avait une zone militaire, mais de Fethiye jusqu’ici, du coup, je suis venu à vélo toute seule.

D’accord, c’est pourquoi que tu es là aujourd’hui avec nous.

Et du coup, je pense que tu as vécu énormément de choses durant ce voyage.

C’était très très dense.

Quels sont les plus grandes difficultés que tu as rencontrées lors de ce voyage à vélo?

Alors déjà, le vent.

C’est vrai que j’avais un peu oublié le vent, mais c’est vrai que c’était vraiment dur des fois.

La météo en général, la météo des fois.

Enfin, c’est juste fatiguant quand tu n’as pas… c’est moins motivant.

En fait, c’est vrai qu’à la base, l’image de la balade à vélo au soleil, c’est génial, ça te fais plaisir

Quand il pleut pendant trois jours, quand tu as du vent de face, tes habits ne sèchent pas.

C’est vrai que ce n’est pas des énormes difficultés, mais c’est fatiguant et c’est..

Il y a un moment où tu as juste envie de te poser et d’être au chaud dans une auberge.

Donc ça, déjà, c’était quand même des fois un peu dur. Mais bon, ça allait.

Et je dirais, à partir de la Serbie, il a commencé à avoir des chiens sauvages

D’accord.

Et ça, c’était au début une difficulté

Mais maintenant, ça va, mais les premières rencontres avec eux, c’était un peu…

Eh bien, je ne connais pas moi…

Je ne connais que des chiens tout gentils qui viennent… Enfin..

J’adore les chiens. J’ai l’habitude d’être avec eux, mais là, c’était complètement différent.

Ils sont sauvages.

Là bas, apparemment, ils ont quelques soucis avec ça.

où ils peuvent facilement suivre les vélos et voire être agressifs.

Du coup, j’avais un peu peur de ça.

Et après…

Pour finir, les soucis techniques, j’en ai pas eu tant que ça.

Je ne savais pas changer de roue.

Enfin, changer un pneu quand je crevais.

Et forcément, quand j’ai crevé, c’était sous la pluie.

D’accord, forcément, ça arrive tout le temps, au pire moment.

C’est ça! Sinon, c’est pas drôle après une journée atroce

où j’avais froid. J’avais super froid toute la journée.

Et bon, une fois qu’il me restait 5 km pour arriver à mon auberge

J’ai crevé dans les cinq kilomètres avec des voitures qui allait super vite.

Et du coup, eh bien, là j’ai dû improviser, puis mettre un tuto YouTube pour apprendre.

D’accord.

J’ai vraiment improvisé totalement.

Et et du coup, ça, c’est une autre difficulté. Les voitures…

– Qui te frôlent, les camions ont peut être aussi? – C’est ça.

Mais franchement, tout ça, c’est vraiment minime.

D’accord.

C’est vraiment pour trouver quelque chose parce que pour finir, je n’ai pas eu de grosses difficultés.

La plupart du temps, ça s’est très bien passé et même en cas de problème

les gens sont tellement sympa qui venaient toujours m’aider.

J’avais toujours quelqu’un qui me proposait de l’aide.

Non, franchement, ça allait quoi!

Et du coup, j’ai envie de te pose cette question. Quel est ton pire souvenir durant ce voyage ?

Oui, eh bien, du coup, mon pire souvenir…

Pour le coup, je pense que je n’ai pas vraiment de gros mauvais souvenirs

parce que la plupart… Enfin, vraiment majoritairement c’était trop bien.

C’est toujours trop bien.

Je pense que du coup, la première rencontre avec les chiens sauvages

C’était vraiment stressant pour moi.

Je me suis retrouvé coincé avec un chien qui était au milieu de la route et qui m’aboyait dessus et qui commençait à arriver.

Et j’étais perdu au milieu, un peu de nulle part, avec juste un chantier et pleins d’hommes qui travaillaient sur le chantier.

Choses qui, du coup, moi, en tant que fille toute seule, ça me faisait un peu peur.

Donc, j’avais un peu les hommes qui me faisaient peur et le chien qui me faisait peur.

Et j’étais coincé entre les deux.

Donc là, j’avoue, j’ai vraiment eu ce moment de réalisation.

” Mais qu’est ce que tu fais?” “Qu’est ce que tu fou là?”

Et pour finir, j’ai trouvé une solution, enfin, le chien…

Pour finir, le chien avait plus peur de moi que moi de lui.

Donc, j’ai réussi à passer en poussant un peu le vélo et tout ça.

Mais je pense que ça, pour le coup, c’était le moment de réussir à m’adapter

en fait à quelque chose que je connaissais pas comme ça.

C’était vraiment le souvenir…

Ce n’est pas le pire parce que avec avec le recul, je suis plutôt contente.

Parce que du coup, après, j’ai appris à côtoyer les chiens sauvages et je peux rouler à côté d’eux.

Il n’y avait plus de soucis, mais sur le moment, j’ai eu vraiment peur.

Du coup, oui…

Oui, c’est compréhensible, je pense que quand tu ne connais pas le pays et en plus les chiens…

et parfois ils ont tendance à suivre les vélos.

Je ne sais pas si c’était ton cas aussi à mordre les mollets.

Oui, oui, oui, oh que oui!

Des fois je me suis retrouvé avec 5 chiens qui couraient derrière.

Mais une fois que j’avais compris que pour finir, c’est toujours pareil, ils ont plus peur

Si je m’arrêtais et que je leur criait dessus ils partaient.

Du coup, à partir de là, j’étais plus, au contraire à rigoler en les voyant.

Et de me dire: “Allez les copains venez!”

Donc, oui, pour finir, enfin, la pire expérience pour finir, m’a appris…

Vraiment m’a servi pour tout le reste de moments à vélo, puisqu’en Turquie aussi.

Du coup, il y a beaucoup de chiens sauvages.

et du coup, là, maintenant, tu voyage toute seule. Donc, j’aimerai te poser cette question.

Est ce que c’est difficile de voyager seul à vélo quand on est une femme, quand on est une fille ?

Eh bien, du coup, difficile, je pense que non.

C’est…

C’est peut être plus stressant pour le coup, c’est vraiment…

J’en parle souvent avec les filles que je rencontre qui voyagent seules.

Je n’ai pas rencontré beaucoup qui voyagent à vélo.

Je n’en ai rencontré qu’une et bon ça c’est…

C’est vrai que je pense que ça y joue aussi parce qu’on a cet à priori qu’une fille toute seule

C’est beaucoup plus difficile, c’est plus dangereux.

Alors je ne sais pas si c’est le cas.

Après, en tout cas, c’est plus stressant parce que je suppose…

qu’il faut être vigilante en permanence sur des aspects que je pense…

Les hommes vont peut être pas penser tout le temps.

Après, il y a des dangers pour les deux genres, c’est sûr, mais…

Mais en tout cas, mon expérience a été que, enfin, ça s’est très bien passé

et qu’au contraire, faut y aller.

C’est… Justement, j’ai été motivé par des filles que je voyais

qui voyageaient toutes seules et qui osaient en fait.

Et ça m’a aussi aidé, moi, à me dire “Ok, tu peux le faire.”

J’avais… Quand je voulais faire l’EuroVelo qui aller jusqu’à la mer Noire.

J’avais lu le témoignage d’une fille qui l’avait fait elle à pieds.

Et des fois quand j’avais peur toute seule dans les villages

ou enfin, quand j’avais… Ce n’est pas de la peur, c’est un petit stress quoi!

Je repense à elle et je me disais qu’elle racontait que ça s’était super bien passé.

Les gens qu’elle rencontrait étaient adorables, puis je me dis bon, eh bien…

Si pour elle, ça c’est bien passé

Il n’y a pas de raison pour toi, que ça ne se passe pas bien.

Et pour finir, en ayant cette optique là, j’étais beaucoup plus avenante vers les gens

et eux même étaient plus avenants.

Et pour finir…

ça s’est… tout se passe bien pour l’instant en tout cas!

Est ce que tu as un conseil pour les filles qui souhaitent voyager seule à vélo ?

Je suppose de le faire déjà! De le faire et d’essayer de se faire sa propre idée en fait.

De voir et de ne pas rester sur l’idée que ça peut être dangereux.

Après, bien sûr, il faut toujours être prudente en fait

Je suppose de s’écouter beaucoup et de se faire confiance

et peut être aussi d’essayer de trouver un peu des personnes de confiance dans les endroits,

même si ce n’est pas une question de dépendre d’eux, ça je ne le conseillerais pas à n’importe qui en fait

C’est juste, oui, s’écouter, pour moi ça…

je pense que c’est primordial à n’importe quel moment, même chez toi, en général…

– Donc, oui, d’oser.. – D’oser..

Est ce que désormais, tu te sens en sécurité quand tu voyage à vélo ?

Oui, oui, je pense.

Après, à chaque passage de pays

J’ai toujours une petite pression quand même, je me dis “humm”

Mais bon, c’est aussi parce que je sais que je ne connais pas la culture.

Je ne sais pas ce qui va.. ce qui m’attend derrière.

Donc, je me sens en sécurité, ça, c’est sûr.

Après, je suis prudente quand même.

Je reste sur, je reste toujours un peu sur le qui-vive.

Donc forcément, quand j’arrivais en auberge après avoir pédalé

Je suis fatigué parce que j’ai été observé à faire attention.

Mais en général je me sens quand même en sécurité et au contraire

Je suis toujours émerveillé par la gentillesse.

Et comment les gens sont toujours hyper bienveillants

Pour finir, forcément qu’il y a des gens qui ne le sont pas.

Mais une fois que tu t’écoutes un peu, tu…

Je pense que ce n’est pas la majorité. Je pense que la majorité des personnes sont assez bienveillantes.

Oui, c’est ça! C’est ça! Et puis c’est aussi comment on les aborde.

Je suppose qu’il y a des situations qui peuvent être un peu.. pas dangereuses, mais malfaisante ou pas très agréable.

Mais si… Se braquer trop aussi, ça pousse l’autre à se braquer, du coup, d’essayer d’arrondir les angles.

“Tout va bien, ça va aller” et de partir dans ce moment là, ça aide pas mal..

Et je pense que du coup, tu as vécu énormément de choses, donc on a un peu parlé des difficultés et du pire.

Mais quel est ton plus beau souvenir lors de ce voyage ?

Alors, mon plus beau souvenir c’est…

Je pense que je n’ai pas “un” plus beau souvenir parce que vraiment…

Il y a tellement de moments super.

C’est magique,

Mais les rencontres avec les gens, pour le coup, étaient… C’est quelque chose que je n’ai pas l’habitude de vivre

En France en tout cas… Dans ma vie quotidienne.

Donc, quand il y a des gens qui nous arrêtaient

quand j’ai traversé la Turquie, enfin descendu d’Istanbul à Marmaris

avec les deux autres cyclistes, il y a vraiment beaucoup de gens qui nous arrêtaient.

Des fois, on était obligé de dire non, vraiment, on ne veut pas s’arrêter boire le thé avec vous

parce qu’on n’a pas le temps et on vient d’en voire trois!

Avec trois personnes différentes, là il faut qu’on avance

Des fois, on ne faisait pas de kilomètres tellement les gens sont tellement ouverts et bienveillants

Et je pense que ça, c’est dans mes meilleurs souvenirs.

Je suis resté trois ou quatre jours avec une famille turque avant d’arriver ici

Et dès le premier soir, il me disaient tu fais partie de la famille.

Et c’est vrai que d’avoir cet accueil là

chez des personnes qui n’ont aucune obligation de m’accueillir comme ça. C’est… oui..

Du coup, ils parlaient anglais, ils parlaient?

– Non. – Langage de signes.

– Merci Google Traduction. – Goodgle Traduction?

– Oui. – D’accord.

Parce que le langage des signes. Alors..

Un peu, forcément, mais c’est compliqué sur quelques points…

– Oui au bout d’un moment – C’est pas si bon.

Du coup, heureusement, il y avait Google Traduction avec des vieux..

Enfin, tu en avais une, par exemple, qui ne comprenaient pas qu’est ce que c’était Google Traduction ?

Du coup, je m’étais et elle me regardait “Qu’est ce que tu fais avec ton portable?”

Et puis, au fur et à mesure elle s’habituait et puis en fait à la fin

On arrivait à se comprendre, même sans trop l’utiliser, en devinant un peu

– Avec les gestes etc.. – Ouais, c’est ça.

Et je pense que du coup, ce voyage a été une grande leçon pour toi.

Est ce que c’est le cas ? Qu’est ce que ce voyage t’as apporté ?

Je pense de la confiance en moi pour certains aspects en tout cas,

de me dire que quand j’ai un problème, je peux trouver des solutions.

Mais je n’ai pas forcément besoin non plus de me reposer sur quelqu’un

ça ne veut pas dire que je n’ai pas besoin des autres,

parce que je pense qu’on a toujours besoin aussi d’être ensemble, de s’aider et tout.

Mais en tout cas, quand j’ai eu des problèmes et que je me disais “tu ne t’en sortira jamais.”

Pour finir, “j’en suis sortie”

Donc ça, ça m’a quand même bien apporté en confiance et …

Et de… Oui, encore une fois..

Je pense que mon rapport aux autres… d’être peut être plus ouverte

Puis aux opportunités et enfin de dire un peu plus “oui” aux choses qu’on me propose.

De faire des choses que je n’ai pas l’habitude de faire, sortir de la zone de confort.

Ça, ça m’a apporté, même si j’essaye de le faire en général

Je pense que plus on le fait, plus on a envie de faire.

Ça nous pousse du coup…

Oui, je pense que tout ça, enfin, combiné.

Je dirais que ça m’a apporté pas mal oui!

– Super. – C’était cool.

Donc, là aujourd’hui, on est à Antalya et donc tu pars Lundi.

Et quelle est la prochaine destination?

– Alors, là, je vais en Géorgie. – Tu vas en Géorgie, d’accord.

Oui, normalement!

Normalement! Je précise parce que je serais bien resté un peu plus longtemps.

mais ça fait déjà 3 mois que je suis ici. Il faut que je parte parce que…

– Le visa dure 90 jours ? – Voilà c’est ça!

Donc, il va falloir que je parte à un moment ou un autre.

– Et c’est à dire avant le 27! – D’accord.

Donc, il fallait que je trouve un pays où aller.

Et Georgie, pourquoi pas ?

Ça reste un peu loin, là, depuis Antalya, donc il va falloir que je prenne un bus

parce qu’à vélo, j’aurais ni le temps ni l’équipement pour survivre au froid.

Parce que là, il fait quand même…

– Et la Turquie, c’est froid l’hiver. – Oui, oui.

Et là, pour monter, il y a de la neige, enfin…

– Mon duvet il est zéro degré. – D’accord.

ça reste tranquille si tu es au soleil, si tu commences à aller dans des météos un peu plus durs! Non!

J’ai pas envie non plus de risquer des choses ou quoi que ce soit.

Donc je vais partir en bus et je pense passer un peu de temps là bas.

Et est ce que tu penses faire du vélo en Géorgie ou?

Je ne sais pas. Ça dépend de la météo.

Si la météo est bonne, oui, j’aimerais bien, j’aimerais beaucoup!

– C’est gelée la Géorgie! – Oui à ce qui parait.

Ah, j’aimerai trop mais même la Turquie, j’aurais bien aimé continuer à vélo.

Mais là, les dernières nuits où j’ai campé, j’avais froid quand même.

Donc, à partir du moment où la météo est Ok, je serai Okavec mon vélo aussi.

D’accord et donc, Géorgie et ensuite France où tu vas continuer encore?

– Grande question! – Mystère!

Oui, c’est le mystère. Je ne sais pas du tout.

Je prévois vraiment comme… Je n’ai pas prévenu de venir ici.

Je n’avais pas prévu d’aller en Géorgie non plus.

Donc j’improviserai au fur et à mesure.

– Et tu n’a pas de date de rentrée en France ? – Non. Pas du tout!

Super!

Oui, à la base je devais rentrer en Août avec… un peu après ma pote.

– Et puis je ne l’ai pas fait. – D’accord.

– Du coup, j’étends! – D’accord.

Et du coup, je pense que cette histoire a intéressé beaucoup nos auditeurs.

Est ce qu’il y a un endroit où on peut suivre ton parcours ou on peut suivre tes projets, etc?

Oui, j’ai un Instagram qui, à la base, n’est pas du tout pour mon voyage, donc j’ai pas…

Encore une fois, C’est juste un voyage comme ça pour mon propre plaisir.

Mais du coup, vous pouvez me suivre sur mon Instagram.

On pourra aussi mettre, par exemple si plus tard tu crées quelque chose d’autre, etc.

Un lien pour te suivre dans ton voyage, etc.

Carrément! Avec plaisir, et puis je peux répondre à des questions, s’il y a des personnes qui veulent des rencontres

Enfin, moi, ça me fait toujours plaisir de rencontrer des personnes à vélo aussi ou pas à vélo, donc avec plaisir.

On mettra de toute façon tout les contacts dans la description de cette vidéo.

– Donc, si vous voulez contacter Laya! – Hello!

Le contact sera dans la description.

Eh bien merci beaucoup d’avoir pris le temps de nous partager ton expérience et ton aventure.

C’est une très belle aventure et ça se trouve que ce n’est que le début

– ça se trouve que l’aventure va durer longtemps encore. – J’espère.

Merci à toi et bon courage et à bientôt, j’espère.

Merci.

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